Le régime d’un cours d’eau est influencé par les précipitations que reçoit son bassin versant et donc fonction du climat qui y règne. De ce fait nous observons des régimes de forts débits qui peuvent aller jusqu’à la crue et des régimes de faibles débits communément appelés étiages.

Les crues et les périodes d’étiages sont des phénomènes faisant partie intégrante du régime naturel des cours d’eau, elles constituent le véritable « moteur »  de la dynamique fluviale et sont indispensables à la vie de la rivière. Elles jouent un rôle d’épurateur et sont importantes pour le fonctionnement des éco-systèmes aquatiques.

Qu’avons-nous observé cette année à Cellettes :

Compte tenu des importantes précipitations observées fin mai et des éléments en notre possession, tous les barrages sur le cours de la rivière sont ouverts dès le 28 mai afin d’assurer le meilleur écoulement possible d’importantes quantités d’eau arrivant les tous premiers jours de juin, au plus fort de la crue dite « centennale ».

Une fois la crue passée et le cours de la rivière apaisé, il est constaté des désordres importants en particuliers des quantités impressionnantes d’embacles et de sables au niveau des installations (barrages, vannages, biefs des moulins, déversoirs, …) et la mise hors service des armoires électriques assurant la commande les vannages.

Les nécessaires constats des services techniques de l’état, les déclarations obligatoires auprès des autorités et des assurances, puis la planification d’importants travaux et leur réalisation ont demandé plusieurs semaines, que ce soit sur les ouvrages gérés par le syndicat du bassin beuvron ou sur les ouvrages privés. Des travaux provisoires sont également engagés pour rendre les commandes électriques opérationnelles en attendant les réparations définitives ultérieures.

Au final les barrages sont tous refermés fin juillet mais l’apport en eau étant très faible (aucune précipitation depuis début juin) le niveau de la rivière ne remonte que lentement.

En conclusion on constate plus fréquemment ces écarts crue/étiage directement liés au climat observé sur l’ensemble du bassin versant du Beuvron sans forcément arriver à la crue centennale de cette année.

Le Président, Jean-Claude JOHANNET